Malgré la fin annoncée du Covid, qui s’éternise néanmoins, l’absentéisme au travail continue d’augmenter toutes catégories confondues. Cette tendance s’observe également chez les cadres pourtant peu enclins à s’arrêter. Près de la moitié des arrêts durent entre 6 et 15 jours.
Face à cette courbe préoccupante, comment les directions RH peuvent-elles gérer efficacement l’absentéisme en s’assurant de récupérer les Indemnités Journalières de Sécurité Sociale (IJSS) et de limiter les impacts financiers pour l’entreprise ? Dans cet article, nous explorons les enjeux actuels de l’absentéisme et les solutions possibles pour y faire face.
Arrêts maladie : les raisons de la hausse de l’absentéisme au travail entre 2022 et 2023
Cette hausse préoccupante de l’absentéisme au travail trouve ses sources dans divers facteurs critiques.
1. L’effet Covid : un nombre d’arrêts maladie en explosion
Les « vagues épidémiques du Covid-19 » ne sont pas étrangères à cette flambée, elles seraient responsables de la majorité des « arrêts de travail » compris entre 4 et 7 jours entre 2019 et 2022. Cela étant, on note surtout une augmentation des troubles et des fragilités psychologiques, aggravés ou induits par les confinements successifs.
D’après l’assureur Axa, 22,2% des arrêts de travail longue durée survenus en 2022 concernent des troubles d’ordre psychologiques. En outre, toutes raisons confondues, les jeunes âgés de moins de 30 ans affichent un taux d’absentéisme plus élevé que leurs aînés. La dégradation de la santé mentale des jeunes n’y est pas étrangère. Selon le Baromètre de la Santé et qualité de vie au travail de Malakoff Humanis, 22% des salariés de moins de 30 ans déclarent prendre des somnifères ou des antidépresseurs contre 9% en 2014.
2. Le stress professionnel : le burn-out et le bore-out responsables de la hausse des arrêts maladie
Selon une étude de Malakoff Humanis publiée en septembre 2022, les troubles psychologiques sont devenus le deuxième motif d’arrêt maladie des salariés français et la première cause des arrêts longs. Le stress professionnel touche toutes les catégories de collaborateurs, des jeunes aux managers. Trois principales facettes sont identifiées :
3. Le burn-out
Caractérisé par un surinvestissement dans le travail et un stress chronique, il affecte 34% des salariés français.
4. Le bore-out
Lié à l’ennui et au sous-emploi des compétences, il touche 71% des salariés qui considèrent leur travail comme ennuyeux.
5. Le brown-out
Résultant d’une perte de sens au travail, il peut conduire à un désengagement total malgré une capacité de travail préservée.
Ces syndromes de stress et d’épuisement professionnel conduisent à un absentéisme de longue durée et à des effets néfastes sur la santé mentale des salariés qui peuvent être graves et durables. Pour prévenir et soigner ces problèmes, il est essentiel que les directions RH identifient les signaux collectifs et individuels et adoptent des pratiques managériales favorisant le bien-être des collaborateurs.
4. Les Risques Psychos-Sociaux (RPS), dangers pour l’entreprise
Les Risques Psychosociaux (RPS) tels que le harcèlement moral et les tensions relationnelles au sein des équipes contribuent également à l’augmentation des arrêts de travail. Face à ces enjeux, les directions RH sont appelées à identifier, prévenir et traiter ces problématiques, afin de favoriser un environnement de travail sain et épanouissant pour leurs collaborateurs.
Les conséquences de la hausse de l’absentéisme au travail pour l’État
L’absentéisme au travail n’influe pas uniquement sur le bon fonctionnement de l’entreprise. Il peut entraîner de lourdes conséquences pour l’État. Bien entendu, ces absences imprévisibles sont encadrées par le Code du travail, qui prévoit le maintien de la rémunération des salariés en cas d’absence pour maladie ou accident du travail. Des indemnités journalières sont alors versées par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM).
Dans la pratique, la Caisse Primaire d’Assurance Maladie se trouve souvent débordée, confrontée à des contrôles accrus pour gérer l’augmentation des arrêts maladie.
Cela peut entraîner des difficultés à respecter les délais de retour d’informations aux employeurs, qui se retrouvent ainsi dans une situation de désorganisation. Du côté des entreprises, l’absentéisme peut impacter la qualité de vie au travail et augmenter les Risques Psychosociaux.
Toutes ces conséquences rendent d’autant plus cruciale la gestion efficace de l’absentéisme pour préserver l’équilibre entre les intérêts des employés et ceux de l’entreprise, tout en allégeant la charge sur l’État et les organismes sociaux.
1. Quelles solutions adopter pour limiter l’absentéisme en tant qu’employeur ?
L‘absentéisme au travail n’est pas une fatalité pour les entreprises. Il est possible de le limiter, notamment en misant sur la prévention.
2. La prévention de la santé des collaborateurs
De nombreux arrêts maladie peuvent ainsi être évités par la mise en place d’une politique de prévention. Une entreprise pourra par exemple renforcer le dialogue social, améliorer les conditions de travail, les processus de gestion et de management, travailler sur les parcours et les modes de reconnaissance du travail ou encore organiser des dépistages et des bilans de santé. D’ailleurs sur ce dernier point, d’après l’étude Ipsos pour Predilife, 78% des salariés estiment qu’il est légitime que l’entreprise investisse dans la prévention de la santé des collaborateurs.
3. Le télétravail
De même, saviez-vous que le télétravail réduit le taux d’absentéisme ? Une étude récente menée par BVA pour Workplace Options révèle que les salariés qui recourent au télétravail occasionnellement présentent un taux d’absentéisme de 1,2%, en comparaison à 3,9% pour les salariés qui ne bénéficient pas.
4. La démarche QVCT
La démarche QVCT (Qualité de Vie et Conditions de Travail) définie par l’ANACT comme “les actions qui permettent de concilier à la fois l’amélioration des conditions de travail et la performance globale” permet également de lutter contre l’absentéisme. À nouveau, l’idée est d’œuvrer pour améliorer les conditions de travail pour favoriser la motivation, l’engagement et la fidélisation des collaborateurs. Dans ce cadre, un questionnaire de satisfaction peut être présenté aux collaborateurs afin d’augmenter leur niveau de satisfaction… et leur productivité !
La QVCT prévoit également l’articulation entre vie professionnelle et vie personnelle ainsi que les modalités du droit à la déconnexion.
En somme, créer un environnement de travail plus sain et plus favorable permet de limiter le taux d’absentéisme.
5. Le recouvrement des IJSS
Le recouvrement des IJSS pour récupérer la trésorerie est un défi quotidien pour les entreprises. En effet, la subrogation des indemnités journalières de Sécurité sociale est largement utilisée par les entreprises en raison de ses avantages pour les salariés. Ce mécanisme permet aux collaborateurs en arrêt de travail de recevoir directement leurs IJSS avancées par l’employeur, comme un salaire. La subrogation des IJSS permet donc d’éviter d’attendre le remboursement de la CPAM.
Cependant, ce mécanisme exige une gestion rigoureuse de la part de l’entreprise pour suivre de près les sommes avancées. Certains problèmes surviennent lors du recouvrement des IJSS auprès des CPAM, car celles-ci ne les reversent pas systématiquement. Ainsi, de nombreuses entreprises ne recouvreront jamais la totalité des IJSS faute de temps ou de mauvais processus de gestion des Indemnités Journalières de Sécurité Sociale. La trésorerie perdue peut représenter des dizaines, voire des centaines de milliers d’euros…
Pourquoi confier la récupération des IJSS à Leyton ?
Le recouvrement des IJSS externalisé à Leyton présente plusieurs avantages. Il permet à nos clients de se concentrer sur le traitement en temps réel des absences et des IJSS récentes, qui sont plus facilement recouvrables. Les équipes RH sont soulagées, car cela les décharge de la recherche du recouvrement des ISS datés.
Cela étant, notre mission ne se limite pas seulement à récupérer les sommes avancées par l’entreprise. Nous fournissons également des indicateurs précis sur les performances RH et financières liées aux IJSS. Les équipes dirigeantes obtiennent alors une vue d’ensemble des obstacles au recouvrement, leur permettant ainsi de mettre en place des plans d’action adaptés.
