Evolutions technologiques et vote électronique : quels impacts ?
Les machines à voter en bureau de vote, retour sur l’historique de leurs déploiements et ut...
Publié le 04 avril 2022, le dernier rapport du GIEC a de nouveau alerté sur l’insuffisance des moyens mis en place pour respecter les engagements pris par la communauté internationale lors des Accords de Paris. Ce rapport qui se concentre sur les solutions envisageables afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre, se veut clair sur le fait qu’il est primordial que ces solutions soient déployées de façon rigoureuse d’ici 2030 pour espérer contenir le réchauffement climatique à 1,5°C.
Concrètement, pour respecter cette trajectoire, nous devons consentir des efforts importants pour faire baisser les émissions mondiales à hauteur de 23 GTCO2 d’ici 2030.
Et même si aujourd’hui, nous assistons à une prise de conscience de plus en plus grandissante à l’échelle des particuliers, des entreprises ou de la sphère publique, il n’en demeure pas moins que les actions menées par ces derniers pour réduire leur empreinte carbone ne suffisent pas : il subsiste toujours des émissions de GES incompressibles liées à nos activités.
Si nous ne pouvons pas directement éliminer ces émissions incompressibles, il existe tout de même une solution permettant d’agir sur ces dernières : la contribution carbone volontaire.
La contribution carbone volontaire, consiste à financer des projets permettant la capture, l’évitement ou la séquestration de GES, dont l’impact viendra contrebalancer les émissions non évitables.
Cette solution obéit au principe selon lequel « une quantité donnée de gaz à effet de serre émise dans un endroit peut-être « compensée » par la réduction ou la séquestration d’une quantité équivalente de gaz à effet de serre en un autre lieu ».
Les projets financés se tiennent pour la plupart dans des pays en voie de développement, où les populations sont les plus vulnérables et les plus exposées aux conséquences du réchauffement climatiques. Des initiatives locales peuvent également être soutenues par le mécanisme de contribution carbone volontaire.
Les émissions évitées ou séquestrées grâce aux projets mis en place, sont converties en crédits carbone qui sont ensuite achetés de façon volontaire sur le marché du carbone volontaire. 1 crédit carbone représente l’équivalent d’1 tonne de CO2 évitée ou séquestrée.
Ainsi, une entreprise, une collectivité ou même un particulier, peut acheter des crédits carbone à la hauteur de ses émissions incompressibles afin de contribuer à l’atteinte des objectifs de réduction mondiaux et favoriser la création de puits de carbone. Il convient tout de même de rester prudent sur les raisons qui motivent le recours à la contribution carbone volontaire. Ce dispositif ne doit en aucun cas être considéré comme un moyen d’annuler l’impact carbone de son activité. Il doit uniquement intervenir en complément de réels efforts engagés pour la réduction de ses propres émissions de GES.
Pour que la contribution carbone volontaire reste un outil au service de l’atteinte de la neutralité carbone mondiale, les acteurs qui l’appliquent doivent l’inscrire dans une démarche globale de réduction de leurs émissions. Il s’agit donc de :
En respectant ces étapes, les entreprises ou particuliers, témoignent d’un réel engagement en soutien à l’atteinte de la neutralité carbone mondiale et, à condition d’adopter une communication transparente et raisonnée, se gardent à l’écart d’accusations de greenwashing.
Par exemple, les dérives autour de la communication adoptée par certaines entreprises sur leur démarche de contribution carbone, ont conduit l’ADEME à encourager les entreprises à proscrire le terme de « compensation » de leur communication autour de ce sujet pour en privilégier d’autres tel que « contribution ».
Les avantages pour une entreprise qui a recours de façon responsable à la contribution carbone volontaire résident en très grande partie sur son image de marque. L’ADEME le précise d’ailleurs en ces termes : « Il est donc essentiel qu’une organisation qui souhaite communiquer sur son action de compensation puisse également montrer son travail de réduction de ses émissions. De cette manière, une entreprise/collectivité assurera une réelle cohérence dans ses propos et en retirera le maximum de bénéfices en termes d’image de marque. »
Face à des consommateurs et des parties prenantes de plus en plus sensibles aux impacts climatiques et environnementaux de leurs achats d’une part et de leurs partenaires d’autre part, ou de talents désireux de donner du sens à leur emploi en intégrant des entreprises responsables et engagées… Réduire et compenser ses émissions représente aujourd’hui un réel avantage compétitif pour une entreprise.
De nombreuses entreprises l’ont compris et ont fait le choix de mettre en place une stratégie de réduction de leurs émissions et de la compléter par le recours aux crédits carbone afin d’agir sur leurs émissions résiduelles. C’est le cas de grandes sociétés telles que Microsoft, qui se positionne comme véritable pionnière dans cette démarche et s’est fixée pour objectif d’afficher une émission de carbone négative pour les trois scopes, d’ici 2030 et supprimer ses émissions historiques de carbone d’ici 2050.
Pour y parvenir, Microsoft achète des crédits carbone, comme en ce fût le cas en 2021 où la société en a acquis à hauteur de 1,3 million teqCO2 issus principalement de projets forestiers.
Agriculture, déchets, équipements domestiques, industrie, biochar, énergies renouvelable : Leyton vous aide à financer, accompagner et faire financer des projets bas carbone labélisés qui couvrent des préoccupations de préservation du climat tout en contribuant à d’autres objectifs de développement durable.
Notre intervention est axée sur le conseil et l’accompagnement de nos clients en :
Pour aller plus loin, découvrez notre replay webinar sur la contribution carbone volontaire et comment l’intégrer à sa stratégie carbone (les bonnes pratiques et les pièges à éviter).
SOURCES :
Découvrez nos derniers insights
Voir plus arrow_forwardEvolutions technologiques et vote électronique : quels impacts ?
Les machines à voter en bureau de vote, retour sur l’historique de leurs déploiements et ut...
Décarbonation de l’industrie : votre candidature à l’AAP “DECA...
La décarbonation de l'industrie, un enjeu crucial pour répondre aux objectifs de neutralité carbo...
Marché des crédits carbone volontaire : l’essentiel à sa...
Un standard carbone est un label dont le rôle est de certifier la conformité des projets de contr...
Le décret tertiaire : obligations, déclaration, sanctions et f...
Le secteur tertiaire est l'un des secteurs qui consomme le plus d'énergie en France, atteignant 2...
Quels sont les plus gros émetteurs de Gaz à Effet de Serre (GE...
Pour convenablement évoquer les émissions de GES des différents secteurs de l’économie, il est im...