État des finances publiques locales en 2023 : détérioration ou...
Dans un contexte où l'instabilité de la situation politique complexifie le calendrier budgétaire,...
Les COP (Conferences Of the Parties), ces réunions internationales où les pays membres de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) permettent de discuter des mesures visant à lutter contre le changement climatique. L’objectif est de parvenir à des accords internationaux sur la manière de faire face aux défis posés par les changements climatiques, comme par exemple :
Les COP sont l’occasion de rappeler l’urgence climatique dans laquelle nous sommes et de rappeler l’extrême nécessité d’une collaboration dans un contexte tel que les émissions les plus importantes sont souvent éloignées des zones les plus affectées.
Cette 28e conférence était l’occasion de faire un premier bilan, quasiment 10 ans après la signature de l’Accord de Paris et de constater les écarts entre les engagements pris et les résultats observés. Cette COP28 a aussi été l’occasion de fixer un nouveau cap dans la lutte contre le réchauffement climatique et la limitation de la hausse de la température à + 1.5° C.
Organisée à Dubaï, au cœur des intérêts pétroliers, la COP 28 a été l’occasion de marquer un tournant vers la sortie des énergies fossiles et le déploiement mondial des énergies décarbonées. Par ailleurs, l’un des faits marquants de cette COP restera sans doute la création d’un fonds Pertes et Dommages, déjà abondé de près de 700M de dollars, sécurisant ainsi un support financier et technique pour les pays aux prises avec les plus fortes conséquences du changement climatique.
Comment les entreprises peuvent contribuer de manière volontaire, au-delà du règlementaire à cette course à l’efficacité et la sobriété carbone ? Comment financer cette transition ? Comment harmoniser la transition entre les pays riches et les pays en développement ?
Dans cet article, vous allez bénéficier d’une synthèse d’expert liée aux décisions prises lors de cette dernière COP28, de son impact sur votre activité et surtout de conseils liés à la mise en place d’un plan de contribution carbone volontaire afin d’aller plus loin que la « simple » baisse de vos émissions compressibles.
Le texte issu de la COP28 a été largement qualifié d’accord historique, ce qui a alimenté de nombreuses critiques.
Bien qu’une sortie des énergies fossiles n’ait pas été entérinée, on peut se réjouir que le mal ait été enfin nommé. La terminologie reste bien trop faible au regard de l’urgence des actions requises.
« Transitionner vers une sortie des combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques, de manière juste, ordonnée et équitable, pour accélérer l’action au cours de cette décennie critique, afin d’atteindre zéro émission nette d’ici 2050, conformément à la science »
« Atteindre zéro émission nette d’ici 2050 » relève nettement le niveau d’ambition de cet engagement, d’autant qu’il est mentionné le recours aux recommandations scientifiques.
Une sortie des énergies fossiles d’ici 2050 représente un véritable défi pour les entreprises, mais aussi de grande opportunité de repenser les modèles économiques. Voici quelques-uns des impacts potentiels :
En résumé, la sortie des énergies fossiles d’ici 2050 présente des défis importants pour de nombreuses entreprises, mais elle offre également des opportunités significatives pour celles qui anticipent, s’adaptent et investissent dans des pratiques commerciales durables.
Pour rappel, les programmes de crédit carbone volontaire permettent aux entreprises et aux organisations de compenser leurs émissions de gaz à effet de serre « incompressibles » en investissant dans des projets de réduction des émissions ailleurs. Voici les principaux programmes de crédit carbone volontaire :
Parmi les avancées significatives issues de cette COP 28, tous ces programment s’engagent à partager et à collaborer sur des principes communs de mesure et de comptabilisation des absorptions et des réductions d’émissions. Il s’agit d’un pas en avant très significatif pour la normalisation du VCM qui pourrait contribuer à renforcer la confiance dans le marché. En effet, les entreprises disposent désormais d’orientations claires et d’un cadre d’intégrité de bout en bout à suivre pour intensifier leur action climatique
Pour rappel la norme REDD+ (Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts) est un mécanisme international conçu pour réduire les émissions de gaz à effet de serre résultant de la déforestation et de la dégradation des forêts dans les pays en développement.
L’objectif principal de REDD+ est d’encourager la conservation des forêts, la gestion durable des ressources forestières, et la réduction des émissions de carbone associées à la déforestation.
La norme REDD+ a été élaborée dans le cadre des négociations sur le changement climatique menées par les Nations Unies, en particulier dans le contexte de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Voici son concept en quelques points clés :
L’application de la norme REDD+ nécessite souvent des rapports transparents et vérifiables sur les émissions de gaz à effet de serre, ainsi que des mécanismes pour suivre et évaluer les progrès réalisés dans la gestion durable des forêts. La mise en œuvre de REDD+ est souvent intégrée aux efforts plus larges de lutte contre le changement climatique et de promotion du développement durable.
Suite aux bouleversements de 2023 sur les projets REDD+, nous sommes heureux d’assister à la création d’une nouvelle norme par l’Equitable Earth Coalition.
Cette nouvelle norme vise à « guider le développement rapide de projets de conservation forestière menés par les communautés à travers un processus rigoureux qui vérifie l’équité, la transparence et la qualité à chaque étape du processus ». La protection de nos forêts tropicales est une dépendance essentielle de toutes les voies d’atténuation du GIEC. Des investissements publics et privés sont nécessaires de toute urgence.
Les forêts tropicales jouent un rôle crucial dans le maintien de l’équilibre écologique de la planète et fournissent une multitude de services environnementaux, économiques et sociaux. on du climat. Elles abritent une biodiversité exceptionnellement riche, agissent comme des puits de carbone indispensables en absorbant le dioxyde de carbone (CO2) de l’atmosphère lors de la photosynthèse, régulent les précipitations, modèrent les températures locales et influençent les modèles climatiques mondiaux et jouent un rôle crucial de régulation dans le cycle de l’eau. Enfin elles fournissent des ressources alimentaires, des produits de base tel que du bois, du caoutchouc … et des molécules chimiques rares destinées à l’industrie pharmaceutique.
La déforestation, la dégradation des forêts et d’autres pressions humaines menacent cependant ces écosystèmes fragiles.
La dégradation et la perte des forêts tropicales contribuent de manière significative aux émissions mondiales de gaz à effet de serre. Protéger et restaurer ces écosystèmes est donc essentiel pour lutter contre le changement climatique en captant le carbone atmosphérique et en préservant la biodiversité.
Le cadre réglementaire de ces marchés est en discussion depuis l’adoption des règles entourant l’article 6 de l’Accord de Paris lors de la COP 26 à Glasgow. Les discussions tenues lors de la COP28 n’ont pas abouti à un accord sur des normes communes qui auraient mieux régulé le marché.
Pour rappel, l’article prévoit la création de deux marchés du carbone :
Pour rappel, l’article prévoit la création de deux marchés du carbone :
L’idée principale de l’Article 6.4 est de permettre aux pays de coopérer pour atteindre leurs objectifs de réduction des émissions en utilisant des mécanismes de marché. Les transactions peuvent impliquer des transferts d’unités de réduction des émissions entre pays, entreprises ou autres entités. C’est le déploiement opérationnel de ce mécanisme qui pose aujourd’hui le plus de difficulté.
Il est important de noter que la mise en œuvre concrète de l’Article 6.4 nécessite des détails supplémentaires, qui peuvent être négociés lors de conférences ultérieures des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Les détails spécifiques de la mise en œuvre et les règles associées auront un impact direct sur la manière dont les entreprises peuvent participer aux mécanismes de marché.
L’Article 6.2 de l’Accord de Paris porte sur la coopération volontaire entre les pays en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Contrairement à l’Article 6.4, l’Article 6.2 concerne un mécanisme intergouvernemental qui n’est pas supervisé par une autorité supérieure.
Les entreprises peuvent potentiellement participer directement à des initiatives de coopération bilatérales ou multilatérales avec des gouvernements pour soutenir les efforts de réduction des émissions et explorer des opportunités sectorielles avec des pays partenaires.
L’absence de supervision par une autorité supérieure peut offrir une plus grande flexibilité aux pays participants pour adapter les mécanismes de coopération à leurs besoins spécifiques.
Il est important de noter que les détails opérationnels de la mise en œuvre de l’Article 6.2 seront élaborés au fil du temps, et la participation des entreprises dépendra des politiques nationales et des décisions spécifiques prises par les gouvernements. Les entreprises peuvent surveiller les développements dans ce domaine et explorer des opportunités de collaboration avec les gouvernements pour contribuer aux objectifs de réduction des émissions.
L’Article 6 de l’Accord de Paris est l’un des points de négociation les plus complexe au sein des discussions climatiques internationales. Plusieurs raisons expliquent les divergences et les difficultés à parvenir à un accord sur cet article :
L’Article 6 concerne les mécanismes de marché, qui impliquent des questions financières, économiques et politiques sensibles. Les pays ont des intérêts divergents en matière de coopération internationale, de transfert de crédits carbone et de financement des actions climatiques.
Les négociations sur l’Article 6 mettent en évidence des questions d’équité et de responsabilité, notamment la manière dont les efforts de réduction des émissions doivent être répartis entre les pays développés et en développement. Certains pays insistent sur la nécessité de reconnaître les responsabilités historiques des pays développés en matière d’émissions passées.
La question de l’intégrité des marchés carbone est aussi posée, les mécanismes de marché actuels peinent à rassurer sur l’additionnalité des crédits et leur contribution réelle à la réduction des émissions mondiales.
Les divergences portent également sur la question de la supervision et de la gouvernance des mécanismes de marché. ainsi que sur l’utilisation des crédits carbone excédentaires accumulés dans le cadre du Protocole de Kyoto. En raison de ces divergences, les discussions sur l’Article 6 ont été reportées à plusieurs reprises lors des conférences climatiques, et les parties continuent de travailler pour trouver des compromis acceptables pour tous et permettant un réel renforcement de l’action climatique.
Les technologies d’élimination du dioxyde de carbone (CDR), visant à retirer le dioxyde de carbone (CO2) de l’atmosphère, notamment technologiques ont été mises à l’honneur. La Capture et stockage du carbone (CSC), les technologies directes d’élimination du dioxyde de carbone (DAC), la géo-ingénierie apparaissent comme une solution pour garantir la sécurité énergétique pour des secteurs énergivores dont les émissions semblent difficiles à réduire et pour la production d’hydrogène à faible teneur en carbone.
Elles ont été particulièrement mentionné lors de cette COP28 car pour les pays producteurs de pétrole et les compagnies pétrolières, elles apparaissent comme un outil essentiel dans la lutte contre le changement climatique permettant de ne pas sortir trop rapidement des énergies fossiles.
Compenser les émissions de carbone incompressibles est une approche que certaines entreprises adoptent pour compenser les émissions de gaz à effet de serre qu’elles ne peuvent pas éliminer entièrement de leurs activités.
Voici quelqu’un des avantages à compenser ses émissions incompressibles :
1. Responsabilité sociale et environnementale : La compensation des émissions de carbone démontre l’engagement de l’entreprise envers la responsabilité sociale et environnementale. Cela peut renforcer son image de marque et sa réputation auprès des clients, des partenaires commerciaux et des parties prenantes.
2. Alignement avec les objectifs climatiques : En compensant les émissions incompressibles, une entreprise peut montrer son alignement avec les objectifs mondiaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre, tels que ceux énoncés dans l’Accord de Paris. Cela peut contribuer à la réalisation des objectifs climatiques à l’échelle mondiale.
3. Réponse aux attentes des consommateurs : Les consommateurs sont de plus en plus sensibles aux questions environnementales, et beaucoup préfèrent soutenir des entreprises engagées dans des pratiques durables. La compensation des émissions incompressibles peut répondre à ces attentes et renforcer la fidélité des clients.
4. Différenciation sur le marché : Dans un contexte concurrentiel, la compensation des émissions de carbone peut être un moyen de se différencier sur le marché. Les entreprises qui adoptent des pratiques durables peuvent attirer l’attention des consommateurs et des investisseurs sensibles aux enjeux environnementaux.
5. Opportunités commerciales : Certains marchés et secteurs favorisent les entreprises qui intègrent des pratiques durables. La compensation des émissions incompressibles peut ouvrir des opportunités commerciales dans des secteurs où la durabilité est un critère de choix.
Pour que la compensation carbone soit une mesure valable, elle ne doit pas remplacer les efforts visant à réduire directement les émissions à la source. La compensation carbone devrait être considérée comme un complément aux actions de réduction directe des émissions.
Pour accompagner nos client dans la lutte contre le changement climatique, nos experts se reposent sur trois pistes très précises liées au Marché Volontaire du Carbone.
L’achat de crédits carbone volontaires, également appelé compensation carbone volontaire, est une pratique adoptée par certaines entreprises pour compenser leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) en finançant des projets qui réduisent ou capturent une quantité équivalente de ces émissions ailleurs. Voici comment cela fonctionne généralement :
1. Évaluation des émissions : Nos experts commencent par évaluer l’ empreinte carbone de nos clients (ou reprendre leur bilan carbone le plus récent), c’est-à-dire la quantité totale de gaz à effet de serre qu’elle émet directement ou indirectement par le biais de ses activités, de sa chaîne d’approvisionnement, etc.
2. Choix des projets de compensation carbone : Une fois les émissions évaluées, nous aidons ne clients à choisir d’investir dans des projets de compensation carbone. Ces projets peuvent prendre différentes formes, tels que des projets d’énergies renouvelables, de reforestation, de captage et stockage du carbone, d’efficacité énergétique, etc.
3. Achat de crédits carbone : C’est peut être le point le plus sensible de la démarche, ici nos clients nous délèguent le fait d’acheter des crédits carbone, également appelés « certificats d’émission compensatoire », correspondant à la quantité d’émissions qu’elle souhaite compenser : au meilleur rapport qualité/prix. Chaque crédit carbone représente une tonne métrique d’équivalent dioxyde de carbone (CO2e) évitée ou retirée par le projet de compensation.
4. Financement de projets : Autre étape stratégique de la démarche, l’allocation de fonds provenant de l’achat de crédits carbone sont investis dans les projets choisis. Ces projets doivent être certifiés et vérifiés par des normes reconnues pour garantir qu’ils génèrent réellement des réductions d’émissions.
5. Certification et traçabilité : Nos experts orientent nos clients vers les meilleurs programmes de certification tels que le Gold Standard, le Verified Carbon Standard (VCS) ou d’autres normes reconnues. La certification garantit la crédibilité et la traçabilité des crédits carbone.
6. Communication et rapport : Une fois les crédits carbone achetés et les émissions compensées, nous aidons nos clients dans sa stratégie de communication sur ses actions de compensation carbone d’émissions incompressibles dans ses rapports de durabilité, sur son site web ou dans ses communications avec les parties prenantes.
L’achat de crédits carbone volontaires permet aux entreprises de prendre des mesures immédiates pour compenser leurs émissions tout en soutenant des projets durables dans d’autres parties du monde. Cependant, la compensation carbone ne doit pas être considérée comme une solution unique, et les entreprises devraient d’abord chercher à réduire directement leurs émissions à la source. La compensation doit être complémentaire aux efforts de réduction directe.
Cela peut présenter plusieurs avantages pour les entreprises comme par exemple :
Enfin, le choix d’un prestataire comme LEYTON/JUDO peut être justifié du fait d’un réel engagement envers la durabilité, d’un choix de transparence et d’une réelle conformité aux normes internationales.
Aussi, nous conseillons vivement à nos clients de ne pas attendre de se voir imposer des normes drastiques certainement à venir lors de le COP29 pour saisir les opportunités liées à la contribution carbone volontaire de leurs émissions incompressibles.
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