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Les nanomatériaux, qui sont composés d’unités des centaines de fois plus petites que l’épaisseur d’un cheveu humain, ont d’abord été étudiés pour être utilisés dans les domaines de la microscopie et de l’informatique, mais ils se révèlent aujourd’hui prometteurs pour lutter contre les menaces qui pèsent sur la durabilité de notre monde. L’élimination du CO2 de l’atmosphère et sa transformation en produits utiles est un problème que de nombreux groupes de recherche tentent de résoudre car, s’ils y parviennent, cela pourrait être la clé de l’arrêt du changement climatique. En raison de leur rapport surface-volume élevé pour interagir avec le CO2 et de leur capacité à faciliter la conversion du CO2 en d’autres éléments, les nanomatériaux constituent une solution prometteuse à ce problème.
Les nanomatériaux sont-ils la solution au changement climatique ?
Malheureusement, rendre les nanomatériaux économiquement viables est un véritable défi. Les chercheurs ont expérimenté toutes sortes de nanoparticules, qu’elles soient métalliques ou à base de carbone, pour les rendre rentables afin de remplacer entièrement les technologies actuelles et de réduire les émissions de CO2.
Les travaux des chercheurs de l’Université des sciences et technologies de Lille, en France, constituent l’un des exemples les plus récents de progrès dans ce domaine. Les scientifiques ont créé un nano-récolteur de CO2 qui transforme le CO2 atmosphérique en méthanol en utilisant de l’eau et la lumière du soleil. Le méthanol peut être utilisé comme carburant, solvant, antigel et diluant pour l’éthanol. Selon les chercheurs impliqués dans cette étude, le matériau est fabriqué en enveloppant une couche d’oxyde de graphène modifié autour de sphères d’oxyde de cuivre et de zinc et de magnétite. Il a l’apparence d’une balle de golf miniature, capture le CO2 plus efficacement que les catalyseurs conventionnels et est facilement recyclable.
L’étude indique que la conversion est plus efficace parce que le nano-collecteur de CO2 a une grande surface moléculaire et capture plus de CO2 que les catalyseurs conventionnels ayant une surface similaire. Cependant, en raison de leur petite taille, les nanoparticules ont tendance à s’agglutiner, ce qui les rend inactives au fil du temps. L’étude a également montré qu’il est difficile de produire des particules de taille constante, ce qui complique la synthèse de matériaux utiles à base de nanoparticules. Selon les scientifiques, l’efficacité de ces matériaux peut encore être améliorée, ce qui laisse espérer des applications futures.
En conclusion, si les nanoparticules peuvent contribuer à résoudre les problèmes environnementaux, leur petite taille suscite également des inquiétudes quant à leur santé et à leur capacité à persister dans l’environnement, car l’utilisation des nanomatériaux n’a pas encore fait l’objet d’une étude sur ses implications à long terme.
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