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Les Français l’ont parfaitement compris puisqu’ils sont très majoritairement épatés par ce résultat. C’est d’abord « la victoire de l’innovation », comme l’a déclaré le fondateur de BioNtech, une des biotechs à l’origine du premier vaccin.
Comme chaque médaille a son revers, on pourrait ici se poser la question du coût sur la recherche de cet effort exclusif. Il est évident que depuis la crise sanitaire, la grande majorité des efforts de recherche ont porté sur ce vaccin contre la Covid-19. De fait, des pans entiers de recherche médicale vont probablement essuyer des retards importants.
La Recherche et le Développement, c’est 70% du budget des biotechs contre 20% chez les grands laboratoires pharmaceutiques. Elles ont un pipeline produit plus riche que celui des cinq principaux labos français (404 contre 349 en 2019). Elles doivent gérer plus de risques concernant la survie de leur activité.
Ce manque de notoriété s’explique par le fait que les biotechs ne sont pas des startups comme les autres. Il leur faut un financement long sur 10-15 ans, avec un ratio de succès très faible (10% de leurs produits passent l’Autorisation de mise sur le marché). D’où le besoin de s’appuyer sur des dispositifs comme le Crédit Impôt Recherche (CIR) ou le statut de Jeune Entreprise Innovante (JEI).
Ces aides, c’est ce qui fait la force de la recherche en France ! Le CIR c’est 18% en moyenne du financement des biotechs. Cette importance capitale du CIR, nous la mesurons chaque jour aux cotés de biotechs fabuleuses comme Néovacs, Inventiva ou Onxeo qui font partie de l’écosystème Leyton.
L’erreur primaire serait toutefois de les opposer. En effet, seuls les grands laboratoires ont des moyens d’essai et de production suffisants pour mener au bout des traitements ambitieux, ce qui met en lumière la nécessité de faire collaborer grands groupes et biotechs, comme BioNTech et Pfizer.
Les sondés nous disent que les biotechs sont l’avenir et ils ont raison. Les grands laboratoires l’ont bien compris. Ils se rapprochent d’elles, créent des synergies ou les rachètent… Le point important reste leur financement, la quête de fonds est chronophage, les entrepreneurs y consacrent 1/3 de leur temps.
Que les Français recommandent aux investisseurs ce pari risqué peut faire sourire, c’est pourquoi les aides d’État sont capitales pour assurer leur pérennité. Toucher à ces dispositifs serait catastrophique au moment où plus que jamais nous avons besoin d’innover pour répondre aux défis de l’avenir.
Retrouvez l’intervention complète de Teoman Atamyan, directeur pôle Innovation de Leyton, au sujet de la perception des Français sur les Biotechs, sur le plateau de BFM Business.
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