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Depuis 2019, nous observons une hausse des prix et un redressement du marché des contrats d’assurance et prévoyance. Des ajustements sont effectués par les compagnies dans les différentes branches, tant en IARD qu’en assurances de personnes. Ce durcissement du marché a été amplifié avec la crise sanitaire liée à la pandémie mondiale (Covid-19).
Les assureurs procèdent donc à une revue attentive de leurs portefeuilles, portant un regard précis sur la qualité des risques. Une analyse pointue afin de prendre des mesures de redressement tarifaires sur l’ensemble des branches.
Les contrats d’assurances collectives, dont la prévoyance sont actuellement impactés par l’inflation et questionnés par des pressions réglementaires et incertitudes liées à la réforme des retraites : quel sera l’âge légal de départ à la retraite, quel âge à taux plein, qu’en est-il des invalides ?
Le contrat Responsable et 100% Santé mis en place par le Président Emmanuel Macron (pour donner davantage d’accès aux soins d’optiques, auditifs et dentaires) impacte également aujourd’hui le marché des assurances collectives.
On constate aussi une volonté du gouvernement de réorganiser le modèle de la sécurité sociale et de l’OCAM (organisme complémentaire d’assurance maladie).
Des pistes de réflexion restent encore ouvertes chez les pouvoirs publics avec « La grande sécu ». Ces possibles évolutions déstabilisent le marché qui se voit progressivement proposer des prix à la hausse, en plus de l’évolution des dépenses de santé.
Selon une observation nationale de l’Assurance Maladie, on constate une consommation médicale toujours élevée et en hausse au 1er semestre 2022 vs 2021, malgré un ralentissement de la crise sanitaire.
Cependant, cette crise ne s’est pas terminée, en entrainant donc une succession de vagues Covid sur des Français majoritairement vaccinés et des reports d’hospitalisation. On constate une évolution de la consommation structurelle alors que la consommation des six premiers mois de 2021 était particulièrement élevée.
Avec un déficit exorbitant de la sécurité sociale de 24 milliards d’euros en 2021 à 33 milliards d’euros prévus en 2022 (le record historique étant de 38,7 milliards en 2020), les réflexions sur le modèle du système de frais de santé sont à l’étude et se répercutent indubitablement sur les contrats de frais de santé.
L’Objectif National d’évolution des Dépenses d’Assurance Maladie (ONDAM) figurant dans le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale devrait avoisiner 6,9% pour amortir l’inflation.
Selon le BOSS (bulletin officiel de la Sécurité sociale), le PMSS devrait connaître sa plus forte augmentation depuis sa création il y a plus de 70 ans : +6,9% en 2023
Le plafond mensuel de la sécurité sociale participe au calcul de certaines cotisations et prestations sociales (complémentaire santé, capitaux décès, indemnité journalière, invalidité, retraite…). Sa plus forte augmentation lors des 20 dernières années remonte à 2006 / 2007 avec + 3,59%.
Depuis la crise sanitaire de la COVID 19, cet indice a été figé à sa valeur de 2020 (3 428€). En cause, le chômage partiel qui aurait eu un impact négatif sur l’évolution de cette valeur. Le législateur a donc décidé de bloquer cette indice pour ne pas le baisser.
2023 s’annonce comme l’année du rattrapage : à compter du 1er janvier prochain, sa valeur serait annoncée à 3 666 €.
L’impact le plus redouté est celui sur les cotisations des complémentaires santé, telles que celles exprimées en % du PMSS. Les entreprises ne pourront pas négocier avec leurs assureurs l’évolution de + 6,9% qui interviendrait sur l’assiette de cotisations !
La dérive des dépenses de santé constatée entre les 1er semestres 2022 & 2021 va également bouleverser les renouvellements 2023. Pour y faire face les assureurs devront réévaluer leurs cotisations. Selon les échos du marché, il serait attendu un taux « pivot » compris entre + 3% et + 5%.
Le marché des assurances collectives se prépare à des indexations « records » avec des hausses tarifaires comprises entre + 6,9% et + 11,9%. Il faudra ajouter le cas échéant l’indexation « technique » pour résorber les déficits des comptes de résultats.
Marquée par la crise, une dérive se poursuit sur les arrêts de travail au 1er semestre 2022 vs. 2021, principalement concentrée sur les sinistres de moins de 3 mois (+35%), (selon une observation nationale de la Sécurité Sociale).
Après une forte hausse en 2020 lié au Covid, l’absentéisme a diminué en 2021, mais cet absentéisme reste à un niveau supérieur à 2019.
Nous constatons également un taux d’absentéisme plus élevé chez les jeunes (-35 ans) ainsi que chez les plus âgés avec une augmentation des arrêts longs.
Début 2023, le taux de majoration va osciller entre 3% et 5% afin de pallier à la dérive des arrêts de travail. Selon certains assureurs, la hausse des taux de cotisations en prévoyance risque de devenir systématique si la sinistralité en arrêts de travail n’est pas maîtrisée.
Pour pouvoir agir sur l’absentéisme, il faut en premier lieu identifier les risques forts : L’absentéisme doit être analysé qualitativement et quantitativement : les données chiffrées ne peuvent pas permettre d’identifier toutes les problématiques. N’hésitez pas à faire appel à votre assureur pour être accompagné dans des enquêtes à destination de vos salariés (outils d’études sous formes de questionnaires à destination des salariés).
En second lieu, il faut agir sur la prévention des risques primaires, secondaire et tertiaires. Les assureurs proposent des catalogues de prestations rarement connues et utilisées . Il convient d’identifier vos besoins et de cibler les actions à mettre en place en fonction du degrés des risques.
Enfin, les plans d’actions dans une démarche RSE et QVT doivent également intégrer la protection sociale complémentaire.
Afin de faire face à une tendance de dégradation des régimes et risques en perpétuels évolutions, il est crucial d’effectuer une analyse des risques. Cette analyse permet la mise en place d’un pilotage précis des régimes et leur optimisation par les garanties, les systèmes tarifaires et les offres de services.
Renégocier vos contrats dans un contexte économique instable et un marché des assurances collectives tendu est une priorité pour optimiser ses process, ses outils de sensibilisation et d’attractivité des salariés. Faites le choix d’un accompagnement par le Risk Management avec Leyton, pour l’assurance d’une optimisation réussie de vos contrats.
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