Métavers, NFT, crypto-actifs…​ Les Français et la réalité virtuelle ​

  • Par Teoman Atamyan
    • 17 Jan 2022
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Jeune homme avec un casque de réalité virtuelle

Métavers, réalité virtuelle et doubles numériques

Nous constatons les prémices d’une nouvelle économie qui va chambouler les équilibres établis en termes de consommation et distribution de produits et de services. ​
C’est toute la chaîne de valeur qui va évoluer en réaction aux nouveaux modes de consommation qui coupleront Réalité Virtuelle (VR) / Métavers / assets digitaux.

Une révolution technologique, économique et sociale est en marche

Et probablement plus qu’une seule – ces évolutions et itérations seront aussi nombreuses qu’il y aura d’univers parallèles justement.  Il y aura un monde physique, puis autant d’univers qu’il y a de regroupements de citoyens, d’entreprises ou d’états dans la capacité d’imaginer leur propre « organisation » (ou « auto-gestion » ?). ​
Les éléments économiques (monnaies, produits, propriétés) seront-ils indexés ou interchangeables avec notre monde physique de référence ?

La question se pose également sur « l’identité » des individus – Leyton accompagne ainsi SILKKE qui propose de créer ses propres « doubles », uniques et sécurisés. Des avatars qui ne pourront être exploités par d’autres et seront …RGPD ! ​
Les « lois » du virtuelles pour sécuriser les détenteurs réels.​
Nous n’avons jamais été aussi proches des futurs dystopiques de certains écrivains de science-fiction, et la science-fiction n’a jamais été aussi proche de la réalité. ​

Des choix seront à faire et les Français s’y intéressent.​

Vers un Cryptoworld ?

Avec seulement 5% des transactions de crypto monnaies dédiées à autre chose qu’à de la spéculation, ces « instruments de paiement » ou « intermédiaires d’échange » pourraient laisser douter sur leurs véritables encrages économiques. Or, il est important de noter qu’elles représentent désormais 3000 Mds$ de capitalisation pour plus de 10000 types d’actifs en circulation. ​
C’est plus que le CAC40.

Aujourd’hui, des banques de renoms comme Morgan Stanley, JPMorgan, Wells Fargo, Goldman Sachs, ont construit des fonds spéculatifs en crypto-monnaies, des institutions financières déclarent publiquement étudier les algorithmes utilisés et même des états comme le Salvador y ont recours comme monnaie nationale. Ce n’est donc plus leur pérennité dont il est question mais bien d’identifier quelle crypto peut être une valeur à haut rendement voir à terme une valeur de réserve.​

Le secteur bancaire en tête de cette révolution

Ces investissements conséquents, même si motivés par la perspective de profit, démontrent une confiance générale dans les technologies sous-jacentes, notamment la blockchain. DESKOIN basée en France, accompagnée par Leyton et enregistrée auprès de l’AMF, a ainsi pu faciliter l’accès à 10 exchanges tout en réduisant les frais de transactions. Le secteur bancaire français développe des nouveaux véhicules financiers qui prennent appui sur ces actifs – pour ce faire, les banques hexagonales capitalisent sur la recherche de cabinets comme l’investance lab ou Breteville qui leur font bénéficier de leur propre R&D sur le sujet.​

Avec 7,2 millions de français acheteurs ou potentiels acheteurs de crypto monnaies selon l’étude Odoxa-Leyton-BFM, se posent rapidement des questions quant aux risques de cybercriminalité.​

La fraude : une inquiétude générale

La fraude sur les protocoles décentralisés a ainsi représenté 14Mds$ en 2021. La finance décentralisée (DeFi) promet des transactions « grand public » qui ne nécessitent plus de passer par un tiers de confiance et donne accès à un niveau de liberté inédit. Mais cette décentralisation laisse un potentiel important de piratage. Les activités de R&D en cybersécurité en cours et à venir permettront de trouver des contre-feux à ces piratages. Sur l’année 2022, ce sont les logiciels malveillants de minage de crypto et les nouvelles « portes » ouvertes par le télétravail qui laissent craindre une hausse de la criminalité liée à ce type de transactions. ​

Se posent également des questions quant à la gouvernance de ces échanges (et potentielles monnaies de réserve). Ces opérations se font sans aucune intervention d’un organe de régulation centralisé. Ce sont les prémisses de la DeFi (Decentralized Finance) qui ouvre un tout nouveau champ de liberté quant à la manière de faire des transactions. La gouvernance financière des états est à repenser. De plus en plus de systèmes souhaitent être distribués et sécurisés. Mais ceci est basé sur une « vérité partagée ». L’intégrité de l’information est alors protégée par le protocole de l’Open Ledger qui garde la trace de tous les changements et s’assure que toutes les copies du registre sont cohérentes. 

Quel sera le droit de regard de chaque nœud, quelle sera l’accessibilité à ces informations qui peuvent être sensibles ? Que se passe-t-il lorsqu’un acteur majeur (étatique, financier ou privé) détient une majorité des nœuds de validation ? Est-ce que la sécurité sera toujours garantie ? ​
Des sujets que la Banque de France étudie et expérimente en situation réelle pour pouvoir proposer une contre-partie crypto, dite « Monnaie numérique de banque centrale » MNBC

Les français et les NFT : une connaissance encore très faible

Dans le domaine des NFT les français ne sont plus que 28% à connaitre le concept de non fungible token et les concepts de propriétés virtuelles associées. Virtuelle ? pas tant que ça, les transactions étant bien concrètes et dans des volumes désormais conséquents, alors que les NFT ne prennent leur envolent que depuis … 18 mois ! Rares sont les marchés qui croissent si vite. On peut ainsi noter des transactions pour la propriété partielle ou complète d’œuvres numériques qui atteignent des montants conséquents. Autant de fonds non disponibles pour d’autres pans de l’économie -​
les NFT ont vu 10.7Mds$ de transactions au Q3 2021. 

Quelques exemples : 

  • Un collage numérique de Beeple vendu 88.7M$ aux enchères​
  • 3 œuvres de la collection cryptopunk pour 37.4M$ au total ​
  • Nike a annoncé la création de son metavers (Nikeland), ou on pourra acheter des objets NFT pour habiller son personnage​
  • En fin d’année, Republic Realm a dépensé 4.3M$ pour acheter un terrain sur the Sandbox​

Réalités virtuelles/augmentées : l’industrie aux avant-ponts

Réalités virtuelles  : des avantages dans la sphère professionnelle bien compris par les français mais qui peuvent les inquiéter. ​

Aujourd’hui la VR (réalité virtuelle) est très associée aux activités culturelles (64% des français associent VR et musée). Son extension dite de « Réalité augmentée » a cependant des usages professionnels à très forte valeur ajoutée (formation sur des métiers très techniques, chirurgie augmentée, l’ouvrier augmenté dans les usines, logistique).​
Cette RA se répand rapidement dans le monde industriel en permettant de faciliter l’installation de pièces complexes via des plans et instructions eux-mêmes en RA.​

La réalité virtuelle peut cependant s’étendre à la sphère du privée. Les français sont 57% à s’en inquiéter. Avec la réalité virtuelle n’importe quelle « réalité » peut être créée et tous types de concepts réalisés. 

​Accélération des nouvelles technologies

Avec un tel attrait et l’accélération des nouvelles technologies issues de la recherche, comme la connexion avec le cerveau les yeux et la moelle épinière, on peut imaginer qu’une connexion encore plus serrée avec notre cerveau pourrait voir le jour dans les 20 ans. Actuellement nos outils d’IO, « d’Input-Output » avec la vie, sont les yeux, les oreilles, la bouche, etc. Ce sont eux qui fournissent des signaux électriques à notre cerveau. Aucune raison que nos outils d’IO n’évoluent pas dans les années qui viennent.


Auteurs :

Alexandre Touret, Directeur Marketing France, Leyton

Teoman Atamyan, Directeur Innovation France, Leyton

Nuno Diniz, Manager en Financement de l’innovation, Leyton

Auteur

Teoman Atamyan
Teoman Atamyan

Directeur Innovation, Leyton

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