Crise énergétique : comment lier sobriété, rentabilité et financements dans l’industrie ?

  • Par Leyton
    • 22 Nov 2022
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entreprise industrielle et crise énergétique : mettez en place un audit énergétique pour faciliter votre transition

Dans un contexte de crise énergétique et de pression du gouvernement, les entreprises industrielles doivent accélérer leur transition énergétique.

Comment ralentir la hausse de leurs coûts énergétiques et faire en sorte que la sobriété soit durable dans l’industrie ?

Retrouvez des réponses issues du Livre Blanc « Maitrise 360 des énergivores » que nous avons créé avec les retours d’expérience et des conseils de RTE, ENEDIS, GRDF et du pôle de compétitivité CAPENERGIES.

Avant même l’appel à la sobriété énergétique de la Première Ministre Elisabeth Borne, fin août, l’industrie avait déjà lancé des actions en ce sens.

58 % d’entre eux ont en effet déjà pris des mesures pour réduire leur consommation d’énergie, selon l’étude* que nous avons mené avec L’Usine Nouvelle en septembre 2022.

Mais ces mesures sont-elles suffisantes pour faire face à la crise énergétique qui nous touche actuellement ?

Le directeur des programmes Smart Grids d’ENEDIS explique : « Avant la crise en Ukraine, la Commission européenne misait beaucoup sur l’idée de la tarification dynamique : si le prix du marché de gros remonte, celui de détail doit remonter aussi et inversement. Or, une entreprise qui dépend complètement du marché spot se met en risque fort, c’est ce que nous subissons actuellement et le résultat, dans un contexte d’enjeu environnemental très fort, est que des entreprises se remettent à utiliser des moyens de production électrique à énergies fossiles moins chers… Cela n’a pas de sens… »

La guerre entre la Russie et l’Ukraine, l’augmentation de la consommation qui résulte de la relance de l’activité économique européenne, le dérèglement climatique qui s’amplifie….

Tous ces éléments contribuent à entretenir une crise énergétique grave qui ne pourra être résolue que par une mobilisation importante des entreprises et, en particulier, des industriels, qui représentent environ 20% de la consommation énergétique française.

Le 6 octobre 2022, Elizabeth Borne a dévoilé le programme de sobriété énergétique qui définit la stratégie : les entreprises doivent réduire leur consommation d’énergie de 10% en deux ans. Pour y parvenir, l’industrie doit accélérer sa transition énergétique.

Réduire sa facture énergétique à court terme

Avec la crise actuelle et l’augmentation du coût de l’énergie pour les entreprises industrielles, le prix de l’électricité a été multiplié par 3, le coût du charbon a été multiplié par 4, et le coût du gaz par 6 en deux ans !

Pour évaluer la consommation d’énergie d’une entreprise, il faut réaliser un audit énergétique. Cela vaut également pour l’entreprise industrielle : l’audit énergétique doit être réalisé conformément à la norme NF EN 16247.

 Il doit être renouvelé tous les quatre ans. L’audit énergétique est obligatoire pour les entreprises qui comptent plus de 250 employés ou dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 50 millions d’euros, ou encore celles dont le bilan est supérieur à 43 millions d’euros.

Leyton, cabinet de conseil en financement pour un progrès durable des industries, accompagne les entreprises du secteur dans cette démarche.

L’objectif est de leur permettre d’avoir de la visibilité sur leur production, leurs activités et les pratiques énergivores.

Selon le Directeur Général Adjoint de CAPENERGIES, l’audit énergétique permet de faire le bilan pour mieux maîtriser ses coûts énergétiques.

Il affirme : « Reprenez le contrôle de vos consommations en commençant par un bilan carbone et énergétique et mettez en place des actions correctives pour gagner en sobriété et en rentabilité. Cela permet aussi d’enclencher une dynamique collective très fructueuse pour gagner en productivité au sein de vos entreprises… ».

Grâce à l’audit, l’entreprise industrielle aura pu identifier les sources d’économie d’énergie, afin de définir une feuille de route claire et ainsi répondre à l’objectif fixé par le Gouvernement français.

Marie-Pierre Lorsignol, directrice R&D de Leyton, met en lumière certaines actions « quick-win » ou à rentabilité rapide qui reviennent souvent à l’occasion des audits énergétiques effectués chez leurs clients de l’industrie : « Baisser le chauffage, diminuer la climatisation, éteindre les lumières, isoler ses bureaux, passer à l’éclairage LED… toutes ces petites actions mises bout à bout peuvent faire gagner quelques points en économie d’énergie aux entreprises, mais ce n’est pas suffisant pour avoir un impact significatif » précise-t-elle.

Selon le Responsable Grands comptes Industries de GRDF : « Les prix actuellement élevés des énergies favorisent le retour à un certain bon sens : « l’énergie la moins chère est celle que l’on ne consomme pas ! » L’investissement sur la rénovation globale du bâti pour les usages chauffage par exemple redevient un sujet ».

Leyton propose aux industriels de revoir leurs factures et contrats d’énergie pour s’assurer que le montant payé corresponde bien à ce qui est dû (puissances souscrites, TURPE – tarif d’acheminement de l’électricité…). Leyton, qui accompagne les industriels depuis plus de 10 ans sur la fiscalité énergétique, observe une économie de 20% sur leurs factures d’électricité et de gaz !qui accompagne les industriels depuis plus de 10 ans sur la fiscalité énergétique, observe une économie de 20% sur leurs factures d’électricité et de gaz !

Marie-Pierre Lorsignol détaille l’accompagnement de Leyton sur la fiscalité énergétique : « Chez Leyton, nous accompagnons les entreprises depuis maintenant presque 10 ans sur le thème de la fiscalité énergétique. Nous proposons un audit des factures, des abonnements, mais aussi des différentes taxes comme La Taxe Intérieure de Consommation sur le Gaz Naturel (TICGN), la Taxe Intérieure sur la Consommation Finale d’Électricité (TICFE), celles sur les carburants, les combustibles fossiles ou sur les produits pétroliers. En général, les économies réalisées par les entreprises sont extrêmement importantes. »

Financer la transition énergétique à long terme

« Il y a eu une phase opportuniste où les industriels se sont dit « je vais prendre le moins cher possible, les formules qui semblent les plus attrayantes ». Or, nous voyons, par rapport aux aléas géopolitiques actuels, qu’il va certainement y avoir une tendance à plus sécuriser les contrats avec des options de longs termes balisés. Il y aura sûrement plus d’alertes, plus d’attention des entreprises sur le type de contrat avec les fournisseurs », affirme le Directeur Adjoint de la R&D de RTE.

Contrôler ses coûts liés à l’énergie à court terme est un moyen de faire face à la crise actuelle. Mais la transformation doit être pensée à long terme. Dans son discours du 6 octobre, Elizabeth Borne déclare effectivement que « ce n’est pas un effet de mode, le temps d’un hiver. C’est une nouvelle manière de penser et d’agir. » Après la prise de conscience, ce sont les modes de production qui doivent se transformer pour encourager la sobriété énergétique dans l’industrie.

Mais combien coûte la sobriété ? « Le coût de la transition énergétique fait peur aux industriels explique l’experte Leyton, c’est pour cela que, chez Leyton, nous voulons aider les entreprises à trouver les financements, à intégrer des indicateurs sociaux, environnementaux et sociétaux dans leurs plans extra financiers avec notre département de veille ».

Pour le Responsable Administratif et Financier de LAFUMA MOBILIER : « Tout est une question de budget, mais il y a beaucoup de solutions en France pour relancer l’industrie. C’est le moment par exemple de profiter des subventions dans le cadre du programme France 2030 ou du plan de Résilience ».

Pour être effective, la prise de conscience suppose la transformation des modes de production et une nouvelle gestion de l’énergie avec des investissements à long terme. Des dispositifs tels que les CEE (certificats d’économies d’énergie), la norme ISO 50001 ou les aides à la récupération de la chaleur fatale aident à atteindre cet objectif.

L’ADEME estime le potentiel de récupération de la chaleur perdue à 110 Wh, soit l’équivalent d’un quart de la consommation annuelle française d’électricité. Cela équivaut à une réduction de 25 % de sa facture d’électricité, ce qui n’est pas négligeable.

La pratique de l’autoconsommation est également finançable. Selon le Directeur adjoint R&D de RTE : « Il y a un message à passer aux entreprises, quelle que soit leur taille, de se moderniser afin de produire, si les conditions économiques sont opportunes, elles-mêmes de l’énergie en installant par exemple des panneaux photovoltaïques sur leurs toits… »

Des réflexions et des actions, mais également des solutions pour adapter son modèle économique aux enjeux liés à l’énergie, diminuer les impacts négatifs de ses consommations sur l’environnement et financer cette transition sont disponibles pour passer enfin à une industrie durable.

Pour en savoir plus sur notre accompagnement à faire financer la modernisation des processus de production industrielle et diminuer les coûts énergétiques.


*Titre de l’étude : Les enjeux de la transformation technologique, environnementale et sociétale des industries. Étude réalisée auprès de 260 entreprises basées en France.

Auteur

Leyton

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