Comment devenir une entreprise durable

Dans la première partie, nous avons vu comment les entreprises durables sont des entreprises profitables. Outre l’augmentation des bénéfices, les entreprises durables bénéficient d’un avantage compétitif et attirent davantage de consommateurs et de candidats, tout en ayant un impact positif. Dans la deuxième partie, nous abordons la manière simple de commencer votre transition vers une entreprise durable.

Les trois axiomes de la NBS mentionnés précédemment sont la contraction des mesures qu’une entreprise désireuse d’apporter un changement peut prendre :

L’innovation durable ne nécessite pas une science ou des techniques de pointe. Elle peut prendre la forme de modifications très simples. C’est l’axiome “faire la même chose mieux“, parfois appelé l’approche “éco-efficacité”. Cette approche vise à réduire l’impact négatif des activités quotidiennes sur l’environnement et la société.

Quelques exemples : consommer moins d’énergie pour un taux de productivité identique ou meilleur, moins d’impression, moins de déchets alimentaires et réduction des emballages non recyclables. Les emballages en plastique contribuent chaque année à hauteur de près de 40 milliards de dollars aux émissions de gaz à effet de serre et à d’autres dommages environnementaux, la prise en compte de l’emballage durable améliorera considérablement les économies de la chaîne d’approvisionnement.

L’efficacité énergétique est également un exemple précieux de la manière de “faire mieux la même chose“. Les bâtiments à haut rendement énergétique certifiés par les États-Unis consomment, en moyenne, 35% d’énergie en moins que des bâtiments similaires. Cela représente des économies vertes substantielles qui peuvent être investies ultérieurement dans d’autres départements pour continuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans notre atmosphère tout en soutenant la croissance de l’entreprise.

Vous trouverez ci-dessous une liste des projets financés par le programme d’incitation à la décarbonisation qui aide les entreprises à atteindre des réductions supplémentaires de GES en faisant “la même chose en mieux”.

Catégorie	Activité
Efficacité énergétique	Amélioration de l’efficacité énergétique des équipements fixes
Changement de combustible	Modernisation des équipements fixes pour le changement de combustible
Production d’énergie	Cogénération ou production combinée de chaleur et d’électricité
Non liés à l’énergie	Changements dans l’utilisation des produits industriels (par exemple, les réfrigérants)
Capture du carbone	Captage et stockage du carbone

Pour le deuxième axiome, l’accent est mis sur l’innovation pure : “Faire le bien en faisant de nouvelles choses“. Le mot innovation désigne l’introduction sur le marché d’un produit ou d’un procédé nouveau ou sensiblement amélioré par rapport à ceux développés précédemment. Il faut distinguer deux types d’innovation : les innovations de produits (biens ou services) et les innovations de processus (y compris les innovations organisationnelles et de marketing). Cette définition classique de l’innovation couvre la deuxième partie de la deuxième étape : “en faisant des choses nouvelles“. Ce qui nous laisse la question suivante : Que signifie “faire bien” ? Si la première étape tente de réduire son impact, cette deuxième étape cherche à transformer complètement ses activités. Ainsi, l’objectif n’est pas seulement d’être prudent mais d’adopter de manière proactive l’innovation durable comme une opportunité commerciale. L’entreprise identifie et agit en tant que serviteur des besoins sociétaux et environnementaux tout en générant des bénéfices et en s’engageant dans le flux continu de l’innovation durable où tout reste à faire.

L’axiome final de ce processus est de “faire le bien en faisant de nouvelles choses avec les autres“. Cette dernière affirmation n’est possible que lorsqu’une entreprise reconnaît pleinement son rôle et la limite des actions indépendantes et séparées pour lutter contre le changement climatique. À partir de cette déclaration, une entreprise rejoindra, soutiendra ou créera son propre réseau pour fournir et participer à la création d’un environnement mondial où l’innovation durable peut prospérer. La collaboration avec d’autres parties prenantes favorisera l’innovation, de la recherche fondamentale (le risque) à la commercialisation (le bénéfice). Cette collaboration fournira aux esprits créatifs la formation, les ressources et le financement nécessaires à la protection de la planète ainsi qu’au développement économique des entreprises et des instituts concernés.

Chaque entreprise a son propre public, son propre rythme et ses propres processus. Ces trois axiomes peuvent être compris comme trois étapes, qui peuvent être réalisées séparément ou en même temps. Une entreprise peut interdire les pailles en plastique sur son site tout en cherchant à entrer dans le NBS ou le GEC, tandis qu’une autre entreprise n’aura les ressources nécessaires que pour se concentrer sur le développement de la formation environnementale de ses employés. Ces changements, s’ils ne sont pas entrepris volontairement maintenant, peuvent et seront très probablement provoqués par des sanctions croissantes au cours des prochaines années :

À London, en Ontario, une installation de digestion aérobie (un procédé de traitement des eaux usées) a été condamnée à une amende de 62 500 $ pour deux infractions à la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (LCPE). Toutefois, l’entreprise a accepté de contribuer entre 120 000 et 150 000 $ au coût de l’établissement d’un programme de surveillance de l’air dans le sud de London.

Aujourd’hui, toute entreprise peut trouver des programmes officiels, des formations et des conseils pour encourager les dirigeants à intégrer la gestion environnementale et la durabilité dans l’activité ordinaire de l’entreprise. Une telle formation peut avoir un impact significatif sur l’activité et la stratégie de l’entreprise. Elle peut être utilisée pour améliorer l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement, la gestion des risques devenant plus perspicace et plus efficace (voir ESG). Ces compétences contribuent également à développer l’entreprise en attirant une nouvelle clientèle et de nouveaux investisseurs, car le développement stratégique de l’entreprise s’aligne mieux sur les exigences de la population, de la politique et du secteur financier.

Minimiser les risques, et recevoir un soutien financier. Comment réussir une transformation grâce à un financement public

L’innovation durable n’est pas différente de l’innovation traditionnelle en ce qui concerne les risques et les investissements. Qu’elle soit fructueuse ou non, l’innovation est globalement une question d’investissement. Si le secteur de la finance travaille sur “l’exploration des chocs climatiques à court terme pour les acteurs financiers avec des modèles macroéconomiques” (voir le webinaire ici), le secteur offre encore trop peu d’outils pour accompagner les entreprises dans leurs transformations. Un type d’investisseur travaille déjà avec les chercheurs, les entreprises et les citoyens : Les gouvernements.

Une subvention est un moyen pour le gouvernement de financer des idées et des projets qui auront très probablement un impact sur les services publics, stimuleront l’économie et aideront à mettre en œuvre des politiques. Elle peut être accordée par une autorité gouvernementale fédérale, étatique ou locale pour un projet spécifique. Les subventions sont spécialisées dans le financement d’idées (recherche fondamentale) et de projets visant à stimuler l’économie (commercialisation). L’obtention d’une subvention gouvernementale est très prestigieuse et attire fréquemment l’attention des médias sur un individu ou une entité, elle permet également de dé-risquer le financement d’un projet pour d’autres partenaires financiers. Votre projet a convaincu le gouvernement et ses experts que votre travail mérite d’être encouragé. À ce titre, votre projet reçoit un capital sans intérêt et non remboursable pour développer, mettre à l’échelle et commercialiser l’innovation.

Lorsque vous avez identifié un besoin auquel vous pouvez apporter une réponse innovante sur le marché ou que vous innovez pour des besoins internes à votre entreprise, Leyton vous aide à identifier les opportunités adéquates, à monter, coordonner et suivre vos dossiers tant sur le plan technique que financier. De la phase de faisabilité au développement d’un prototype, vos dépenses de R&D et d’études peuvent être cofinancées par des subventions provinciales ou fédérales.

Le service des subventions de Leyton vous aidera à naviguer dans le paysage des financements publics afin de trouver l’opportunité parfaite pour votre entreprise et se chargera ensuite de toutes les étapes de la demande de financement afin de minimiser le temps investi dans ces procédures. Nous vous aiderons à vous concentrer sur l’exécution de vos projets de R&D, sur la mise à l’échelle et sur le changement durable de votre entreprise.

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